Ma petite puce est née le 28 juin, a 4 mois pile de grossesse.
Le 22 juin, je me suis apercue que j avais des pertes assez liquides.. J en ai parlé a ma sf, mais je n etait pas specialement inquiete, car depuis le debut de ma grossesse, j ai perdu du sang quasiment tout le long, des caillots, donc je me dit que ce sont juste des pertes vaginales.
Mais ma sf me demande d aller a l hopital afin de verifier que ca ne soit pas du liquide amniotique..
Arrivée la bas, on me fait un amniotest, avec un espece de coton tige et l interne me dit que c est bien du liquide amniotique..
A l echo je vois ma puce bouger, mais on voit aussi qu elle n a pas enormement de liquide.
Les medecins m expliquent donc que je dois etre hospitalisée, rester couchée, sous perf d antibio.
3 jours apres, je ne perds presque plus de liquide, je suis autorisée a rentrer a la maison mais interdiction de me lever (a part pour aller aux toilettes et douche rapide) et sous antibio.
J ai toujours espoir que la fissure se colmate, et que ma puce s en sorte..
2 jours plus tard, a 6h du matin, alors que je dors, je me retourne dans le lit et tout d un coup je suis trempée..
Je sais alors que la poche s est completement rompue..
J ai mal au ventre, des contractions, donc on appelle l ambulance car mon cheri garde les petits en attendant que ma maman arrive.
A l hopital, on me fait une echo, qui confirme que ma puce n a plus du tout de liquide, on me propose de declancher l accouchement, car pour eux il n y a plus d espoir..
Je refuse, je sesn ma puce bouger dans mon ventre, je veux me battre, je veux croire qu une autre fin est possible..
Je rentre donc a la maison, et dans la nuit du dimanche au lundi, j ai des contractions qui deviennent de plus en plus fortes et regulieres, et je ne sens plus du tout mon bébé..
Le matin, elles sont toutes les 2 minutes, je perds pas mal de sang, donc on va a l hopital, a ce moment la je sais que ma puce va devoir sortir de mon ventre.
On arrive vers 10h, mon col est ouvert a 2 et la douleur insuportable. Les sf ne retrouvent pas mon dossier, donc on ne veut pas me donner d anti douleur. On me fait un bilan sanguin pour la peri, et on me laisse en salle d accouchement avec mon homme.
Je perds pieds, je n arrete pas de sonner pour qu on soulage ma douleur, j aurai finalement du nubain, qui va me soulager.
C etait trop dur pour moi de gerer la peine et la souffrance physique
Vers 14h la sf verifie ou en est mon col, et quand elle met ses doigts dans mon vagin, je sens que ca bloque, ma fille est descendue.. Elle me demande si j ai envie de pousser, et je lui dit que non mais que je sais que bébé est descendu, mais je ne suis pas prete, je ne pensais pas que ca irait si vite, je lui demande de revenir 10 minutes apres...
Je vois bien que mon homme est tres mal, je sais qu il ne se sent pas pret a voir notre ange, et qu en meme temps il n ose pas me le dire car il a peur de me laisser seule, mais je lui dit de sortir, de ne pas culpabiliser, pour moi ca ira, je ne veux pas lui imposer de vivre quelque chosede trop dur pour lui.
La sf revient, mon homme sort donc, une interne me tient doucement la mais, et la il faut pousser
En 2 poussées ma puce est la, la sf l emmene, et elle revient vite avec mon petit amour pour me la presenter, je la tiens dans mes bras et lui dit qu on l aime.
Elle est si petite..
La sf reprend ma petite Zoé car la delivrance tarde a venir, on va donc m endormir.
Au reveil mon homme est la, on nous donne une carte avec les empreintes de pied de notre fille et des petits bracelets de naissance..
C est tellement dur, quand je pensais a mon accouchement, je pensais a la vie, et j ai donné naissance a mon bébé sans vie, mon corps n a pas lutté pour la garder au chaud
J aimerai toujours cette petite puce qui m a donné tellement de bonheur avec ses petits coups de pieds, quand je posais la main sur mon ventre, elle venait toujours se blottir et se faire caliner